Je viens de terminer la lecture de ce livre. Je l’ai trouvé tellement instructif et empouvoirant aussi.
Et comme rien ne vient jamais par hasard, c’est en me replongeant dans la culture que mon beau-père m’a transmise que j’apprends sa disparition.
Mes émotions se mélangent. Je suis triste, déçue, soulagée, inquiète. Je suis contente et épouvantée.
Cet homme qui m’a tant fait souffrir. Qui m’a éduquée. Qui m’a tuée à petit feu. Qui est une sorte de père. Que je hais et que j’aime à la fois. Comme une petite enfant qui a survécu dans ce mélange d’amour et de haine indispensable à sa survie.
S’il est mort, cela signifie qu’il ne pourra plus jamais m’atteindre.
S’il est mort cela signifie qu’il n’aura pas de procès.
S’il est mort, cela implique qu’il ne pourra jamais s’excuser.
S’il est mort, une part de mon enfance est partie avec lui. Et pas la meilleure.
Apres tant d’années de souffrance, j’ai pardonné à cet homme. Je sais que sa maladie était son propre enfer. Je sais qu’une part de lui était horrifiée de ce qu’il faisait. Je sais que le bon en lui m’a donné une part des valeurs qui sont miennes aujourd’hui. Je lui souhaite la paix.