Depuis le début de mon travail thérapeutique intensif, je bosse énormément sur la question de l’inceste.
Au sein de l’association que j’ai créée et en collaboration avec d’autres associations.
Nous cherchons à rendre l’inceste visible.
Parce que le tabou de l’inceste est encore trop présent.
J’ai réalisé une vidéo la semaine dernière sur le sujet, après avoir été contactée une fois de plus par une mère dans l’incapacité juridique de protéger sa fille.
Cette mère qui, elle, faisait ce qu’il fallait pour tenter de soustraire sa fille à son violeur.
Cette mère qui risquait de perdre la garde de son enfant parce qu’elle refuse de la confier à son violeur.
Travailler sur ces questions, sur ces cas réels. Accompagner ces femmes à sauver leur enfant, accompagner des victimes dans leurs démarches juridiques contre leur.s agresseur.s, ça participe, un tant soit peu, à réparer ma petite fille intérieure.
Et en même temps, ça me mobilise beaucoup d’énergie.
J’ai cru m’effondrer. La seule chose qui m’a aidée à tenir, c’est la présence d’une chouette jeune femme à mes côtés durant deux semaines. Elle venait pour un stage d’observation dans le milieu professionnel.
Son intelligence, sa présence, ses réflexions pertinentes, son soutien sur ces questions difficiles ont été un cadeau précieux. Cette semaine, son stage est terminé. Demain, je serai seule pour continuer sur ces sujets.
Demain, je diffuserai la vidéo. Et dans le courant de la semaine, une lettre ouverte avec plein de signataires sera publiée.
Un pas de plus dans le combat contre l’inceste.