C’est extrêmement difficile de mettre des mots sur l’indicible.
Le viol. Ce mot, déjà, m’a demandé des mois de thérapie pour être prononcé.
Mais, la description des viols reste au bord de mon cerveau. Je me sens comme incapable de formuler ce que je vois. Pourtant, je sens que c’est nécessaire. Je sens, confusément, qu’il est indispensable que je passe par la formulation de l’horreur pour avancer.
Et je sens aussi que cette formulation peut… doit être partagée.
J’ai toujours été de celles qui parlaient des violences qu’elles subissaient. Je n’ai pas honte des violences physiques que j’ai subies. Je sais que je n’en suis pas responsable.
En parler a permis à de nombreux proches d’oser en parler à leur tour. Ma parole a libéré celle des autres. Si au moins, mon histoire peut servir à ça, elle n’aura pas été totalement vaine.
C’est pourquoi ce blog existe. Et demande à être lu, partagé, commenté.