La fin d’un tabou ?

Plusieurs médias évoquent (enfin) le fait que le sujet de l’inceste arrive sur la place publique. “Serait-ce la fin d’un tabou ?” titre celui-ci ou encore “inceste, le tabou tombe”.

Mais qu’entend-on par “tabou” ? Est-ce le silence qui entoure l’inceste ? Assurément, je milite alors pour la fin de ce tabou ?

Pourtant, le tabou de l’inceste, ce n’est pas ça, en principe. En théorie, le tabou de l’inceste, c’est l’interdit du passage à l’acte de l’inceste. Pourtant, tout se passe comme si le passage à l’acte était largement toléré (même si en surface, on continue à s’en offusquer) et que le tabou avait glisser de l’objet au sujet : du passage à l’acte au fait d’en parler.

Parler de l’inceste ne devrait JAMAIS être un tabou. Mais, il l’est. Le passage à l’acte de la violence incestueuse devrait à jamais être un tabou. Il ne l’est pas.

Peut-être le lecteur ou la lectrice est-elle choqué.e de mes propos ? Pourtant, si le tabou du passage à l’acte était réel, on n’aurait pas de tels statistiques : selon l’OMS, entre 20 et 24 % des petites filles et 5 à 11 % des petits garçons.

Alors, à contre-courant des médias, je choisis de militer pour le renforcement du tabou. Non pas du tabou de parler, mais du tabou d’incester.

Cessons de banaliser l’inceste, rappelons fermement qu’il est interdit moralement, ethiquement et légalement d’incester.

Ainsi, nous ferons peut-être enfin changer les choses.

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