Huit

Huit. Mon chiffre préféré. Peut-être parce qu’il est composé de 2 ronds qui se superposent.

Pourtant, le 8 a été le chiffre qui m’a demandé le plus de travail d’apprentissage afin de l’écrire correctement. Parce que littéralement, j’écrivais 2 ronds, l’un au-dessus de l’autre. Puis j’ai appris à tracer le signe infini en une fois. Mais cela me demandait plus de temps que mes 2 ronds. Jusqu’à devenir un automatisme.

Aujourd’hui, je ne réfléchis plus pour l’écrire. Ça vient tout seul. Il faut dire que je l’ai tracé un nombre incalculable de fois puisque j’ai choisi l’option math fortes en 4e, puis sciences fortes par la suite.

Et puis, ce chiffre symbolise un peu l’infini, l’infini de l’énergie de la vie qui me guide et me nourrit, l’infini de l’amour qui m’unit à mes proches, l’infini de la mort qui me les enlève, l’infini du savoir que je n’aurai jamais le temps d’apprendre.

Le 8 est tout doux, sans angle extérieur qui fait mal, qui heurte, qui blesse. Il nous enveloppe de ses rondeurs et nous protège de nos doutes et de nos peurs.

Le 8 m’accompagne depuis toujours puisque je suis née en août, le 8e mois de l’année.

Le 8 est mon porte-bonheur. Il me ramène sur terre quand je perds pied et me permet de m’évader quand, au contraire, je reste bloquée au sol.

Il me traverse de part en part.